Depuis sa création en 1970, le Parc national des Cévennes contribue à la connaissance des patrimoines naturels. Ces derniers constituent une biodiversité particulièrement riche fortement liée aux activités humaines et à une grande diversité climatique et paysagère. L’établissement public porte une responsabilité importante dans l'acquisition et la diffusion de cette connaissance. Cet atlas vous présente des observations réalisées dans le cadre de différents protocoles scientifiques. Il ne s'agit pas d'un inventaire exhaustif ni d'une répartition complète des espèces sur le territoire.
Retrouvez la fiche de chaque espèce avec leur carte des observations, leur répartition altitudinale et mensuelle, ainsi que des descriptions, photos, vidéos, audios et liens complémentaires
Découvrez les espèces observées sur chaque commune du parc national et affichez leurs observations sur la carte de la commune.
Découvrez les photographies des différentes espèces, réalisées principalement par les agents du Parc national lors de leurs missions sur le terrain.
La faune du Parc national est extrêmement diversifiée. Plus de 2 400 espèces ont été répertoriées. On y trouve des espèces aussi bien méditerranéennes que continentales ou alpines ; forestières, steppiques, rupestres ou liées aux milieux humides.
La richesse de la faune du Parc national est caractérisée par la présence de 70 espèces de mammifères (sur 135 en France), 195 espèces d’oiseaux (dont 135 nicheuses), 16 espèces d’amphibiens, 15 espèces de reptiles, 23 espèces de poissons et plus de 2 000 espèces d’invertébrés (dont 1 824 d’insectes).
« La base de données du Parc national n'est pas un inventaire. Elle rassemble des informations collectées dans le cadre de différents protocoles scientifiques avec des objectifs différents. De fait, le nombre important d'observations de bouquetins ne veut pas dire qu'il s'agit de l'espèce la plus présente dans le massif mais bien d'une espèces très suivie, notamment dans le cadre des réintroductions ! »
Pour en savoir plus : https://www.cevennes-parcnational.fr/fr/des-connaissances/les-patrimoines/la-faune.
Plus de 2 250 espèces de plantes à fleurs ont été recensées dans le Parc national, ce qui représente 40 % de la flore française, sur seulement 0,5 % de la surface du territoire national.
Certaines plantes présentent des histoires de vie remarquables, allant des héritières de pratiques agricoles anciennes (prairies de fauche, cultures extensives de céréales) aux exploratrices de la haute montagne.
Le monde des plantes sans fleurs est également très diversifié dans le Parc national : 60 espèces de fougères, environ 730 espèces de mousses, plus de 1 000 lichens et plusieurs milliers de champignons ont été découverts ces dernières années, lors d'inventaires menés par des spécialistes en partenariat avec les équipes du Parc national.
Une telle diversité d’espèces est avant tout le reflet :
Les contrastes peuvent être saisissants : dans un rayon de 30 km autour des montagnes du Bougès se côtoient des landes thermophiles à bruyère arborescente, des landes montagnardes à callune et myrtille, des landes subalpines à callune et genévrier nain, des chênaies vertes à cyclamen des Baléares et des
hêtraies montagnardes à luzule blanc de neige.
Autour du réseau particulièrement dense de sources et de cours d'eau se développent des végétations particulières : dans les tourbières, le rossolis, plante carnivore, est fréquent au pied des buttes moussues constituées de sphaignes ; l'aconit de Napel et le doronic d'Autriche signalent de loin les berges des ruisseaux, constituant de hautes prairies fleuries, les mégaphorbiaies ; une orchidée gracieuse et rare,
la spiranthe d'été, affectionne particulièrement les fissures et replats suintants au contact des berges rocheuses.
En savoir plus sur la Flore du PNC.
Les enjeux des années à venir pour le territoire sont importants : changements climatiques, évolutions socio-économiques, déclin de la biodiversité, modification des paysages liée notamment à la fermeture des milieux, raréfaction de la ressource en eau… L’établissement public du Parc doit donc gérer un environnement en profonde mutation et continuer notamment d’étudier l’interaction homme-nature, elle-même en perpétuelle évolution, fondement de son identité et de sa richesse.
Adossée à la charte, la stratégie scientifique du Parc national 2014-2029 porte la double ambition de continuer à acquérir, comprendre et partager la connaissance des patrimoines, et d’anticiper et accompagner les dynamiques sociales et économiques et les grandes mutations environnementales. Elle fixe les orientations et les priorités opérationnelles pour quinze ans en lien avec les huit axes de la charte. Voici, ci dessous, quelques exemples de ces priorités.
L’acquisition des connaissances sur la biodiversité porte sur des espèces qui font l’objet de démarches nationales, dans le cadre des plans nationaux d’action. Des espèces indicatrices de certains fonctionnements ou changements sont également étudiées (papillons de jour, oiseaux des milieux ouverts et forestiers, rapaces, insectes indicateurs de vieilles forêts…). Six groupes d’espèces prioritaires pour le Parc national sont identifiés dans la stratégie scientifique et font l’objet d’inventaires et de suivis : les plantes à fleurs et les fougères (ou flore vasculaire), les papillons de jour (ou rhopalocères), les libellules (ou odonates), les criquets, sauterelles et grillons (ou orthoptères), les vertébrés : oiseaux, rapaces (hors vautours), mammifères, chiroptères, poissons et écrevisses, reptiles et amphibiens), et les coléoptères inféodés au bois mort et aux déjections animales.
Les paysages de l’agro-pastoralisme ont valu au territoire son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Construits au fil des siècles par l’homme et les troupeaux, ces paysages sont évolutifs et vivants. La valorisation et la conservation de ce joyau supposent de mieux connaître le patrimoine bâti agropastoral, ainsi que la dimension immatérielle et les savoir-faire qui lui sont associés.
L’eau et les milieux aquatiques, richesses reconnues du territoire, restent des thèmes prioritaires. L’amélioration des connaissances des fonctionnements hydrologiques des milieux caussenards et cévenols et leur partage dans le cadre d’un observatoire structureront l’engagement du Parc national et de ses partenaires.
En savoir plus sur la strategie scientifique.
Les atteintes à la biodiversité et à la géodiversité résultent généralement d'une méconnaissance de ce patrimoine et il est donc dans l'intérêt général de communiquer largement les informations sur sa localisation. Les données sensibles constituent une exception. Elles sont définies par le protocole du SINP, en référence à l’article L.124‐4 du code de l’environnement, comme des données particulières qui ne doivent pas être largement diffusées pour éviter de porter atteintes aux éléments qu'elles concernent (espèce, habitat ou élément géologique).
Dans le cadre du SINP et de la Loi Lemaire (octobre 2017), le Parc national des Cévennes est tenu de diffuser ses données d’observation. Cette diffusion doit être réalisée sur internet sans restriction d’accès, sauf pour les données dites sensibles.
La sensibilité des données a été définie par des groupes de travail au niveau national et régional. Elle repose sur l’évaluation de trois critères :
Pour chaque espèce, un niveau de dégradation géographique est définie en fonction de certains critères (zone géographique, date de la donnée, période d’observation, autres critères) : maille 10 km par 10 km, commune, département.
Parmi les données disponibles au sein du Parc national des Cévennes, 87 espèces sont concernées par cette dégradation, ce qui représente moins de 2 % des données.
En savoir plus sur les espèces sensibles :
Le Parc national fait partie d'un réseau de collecte de données naturalistes. Il contribue ainsi à enrichir des bases de données thématiques mises à disposition tant des spécialistes que du public.
En multipliant les conventions d'échanges, le Parc national valorise et élargit l'utilisation des données acquises par ses agents.
Selon les sites internet, il est possible de CONSULTER les informations, de TÉLÉCHARGER des synthèses voire de PARTICIPER aux observations.
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
Sur le site consacré à l'INPN (Muséum national d'histoire naturelle), on retrouve plus de 300 000 données sur la faune du Parc national des Écrins parmi les 30 millions collectées sur l'ensemble du territoire national et agglomérées dans cet inventaire national.
Le Muséum national utilise ces informations pour réaliser des synthèses aux échelles nationales et internationales.
Cette démarche permet d'inscrire les enjeux environnementaux dans les politiques nationales et européennes.
Biodiv'Cévennes utilise l'outil GeoNature-atlas développé par le Parc national des Écrins et publié sous licence libre. Il est ainsi transférable librement à d'autres structures qui souhaitent partager leurs observations naturalistes en se basant sur les référentiels nationaux de l'INPN.
Téléchargez la fiche de présentation de GeoNature-atlas pour en savoir plus.
Il fait partie d'un ensemble d'outils développé par le Parc national et ses partenaires, pour pouvoir saisir, gérer et traiter les données des différents protocoles (https://geonature.fr).
* Un logiciel Opensource est un programme informatique dont le code source est distribué sous une licence dite « libre », permettant à quiconque de lire, modifier ou redistribuer ce logiciel.